Les participants ayant totalisé 10 fautes ou moins seront conviés à une remise des prix qui aura lieu le jeudi 12 mai, à 18h30, en mairie (salle du conseil municipal).
À bientôt quatre-vingts ans, Esther était fascinée par la conquête de l’espace et elle suivait passionnément les exploits de Thomas Pesquet, le spationaute français. Elle rêvait de tutoyer les étoiles ! Réminiscence de son enfance, les trois aventuriers du roman « Autour de la Lune » de Jules Verne avaient grandement aiguisé cette envie de découvrir le cosmos.
Voici quelques extraits de son journal de bord, qui relatent cette expérience spatiale avec tout l’enthousiasme de cette octogénaire. Il eût fallu que vous la voyiez par vous-mêmes se préparer à l’aventure !
« Ma petite-fille Célestine s’est donné pour but, afin de fêter cette énième bougie, de me permettre la réalisation d’un rêve longtemps caressé : un saut dans l’univers intersidéral. Qui l’eût cru ? Quoiqu’un peu effrayée mais extrêmement enthousiaste, je l’ai laissée organiser cette expérience. Au jour fixé, un de mes vastes fauteuils crapaud couleur absinthe, préservé des griffes de mon chat, accueille mon coccyx douillet. Il me faut d’abord m’équiper d’un casque sur les yeux et les oreilles avant d’entamer cette incroyable ascension spatio-temporelle. Ces couvre-chefs, plus proches de la bourguignotte que de l’aquarium, ont été conçus par un scientifique à la tignasse hirsute. Célestine n’avait plus qu’à sélectionner le thème choisi pour que je puisse naviguer dans la stratosphère.
Isolée du monde extérieur pour des pérégrinations sensorielles, je suis alors projetée dans l’univers. Toute autre que moi eût été terrorisée, moi je m’y déplace à mon aise. J’erre dans la galaxie, entourée d’étoiles, d’orbes bleus, d’objets hétéroclites et abscons qui se sont détachés de véhicules spatiaux et qui scintillent étonnamment. J’en ai aperçu de toutes sortes, frôlant ma propre capsule naviguant à la quasi-vitesse de la lumière, telles de minuscules taches orange. Mon corps glisse paresseusement dans l’air, tel un goéland ou un aigle prenant son envol, quittant son aire.
Avec une sensation exquise de légèreté, j’observe tout un continent. Entourée de milliards d’étoiles, je fais partie de ce monde que l’éloignement semble aplatir. Terrienne quelques instants auparavant, telle Atalante embarquée avec les Argonautes, je deviens spationaute européenne, astronaute américaine, cosmonaute russe ou taïkonaute chinoise. J’ai le sentiment d’être en apnée totale dans cette immensité.
(Fin de la dictée jeune)
J’approche de la station spatiale internationale et j’aperçois deux silhouettes vêtues d’un scaphandre de vinyle blanc. À travers le hublot, je reconnais le visage sympathique de Thomas Pesquet et de son acolyte américain. En mission pour six mois, ils font diverses expérimentations médicales pour des laboratoires (soin des escarres et des urticaires généralisées grâce à des enzymes sélectionnés et caetera). Ils cultivent, paraît-il, divers plants secrets qu’ils nourrissent au compte-gouttes. La Lune et Mars sont aussi objets de leurs études. À mon arrivée, les spationautes amarrés à la station étaient assistés de robots articulés, tels des bras supplémentaires. Ils réalisaient une sortie pour installer quelque deux cents nouvelles cellules photovoltaïques destinées à fournir de l’énergie au vaisseau. De nombreux scientifiques se sont déjà succédé dans la station. Une nouvelle équipe prendra bientôt la place de notre joueur de saxophone et de ses compagnons.
Cette épopée galactique et idyllique prend fin. Après un dernier regard vers la nitescence céruléenne de la Terre, je retire mon casque et me retrouve quelque peu déboussolée. Mes chers pénates me semblent alors bien exigus et lorsque Célestine me demande ce que je pense de cette aventure, je suis tout émue mais une seule réponse s’impose : « Recommencer ! »
(fin du texte)
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